Fb

Tu respires difficilement. Tu as un goût de métal dans la bouche, gluante, et pâteuse. Clignant des yeux rapidement comme si cela ferait passer le temps plus vite. Mais bizarrement il se passe en effet quelque chose. Dans le peu de jugeote qu’il te reste tu espères que tout ce finisse vite. Qu’ils fassent leur affaire rapidement sur toi et te laisse recluse dans ton cauchemar. Ce ne sera pas la première fois de toute façon, là bas….en bas….. il ce passait des choses bien pires. Les secondes semblaient des minutes et le monde se déplaçait au ralentit. Tu serais sous des drogues dures ce ne serait pas si différent. Les prises se font moins sentirent. Tu t’écroules au sol sans soutient quelconques. La main dans tes cheveux laisse tes mèches oranges ébouriffées. La trace rouge de ton nez à tes lèvres commence à sécher et tu t’allonges par terre comme une rédemption de pouvoir souffler 5mins. Une ombre passe de droite à gauche. Tu n’arrives plus trop à suivre. Fin c’est pas comme si tu arrives à suivre quelques chose depuis le début mais le froids de ton corps te fais comprendre que plus personne ne s’occupe de ton sort de victime. Ils semblent se passer quelque chose en aparté mais le peu de neurones que tu as, n’arrivent pas à se connecter pour définir ce quoi. Tout ce que tu saisies c’est le bruit autour, les cries qui ne sont plus vraiment jovial mais plutôt terrifiés.

La honte imbibe tes vêtements. La peur et surtout la déchéance. Roulant sur le ventre tu saisies les dernières forces qu’il te reste pour soulever ce corps lourd et cassé par l’expérience. Bizarrement le sol s’éloigne à une vitesse terrifiante de toi. Dans ces conditions tu n’arrives plus à utiliser tes pouvoirs, donc comment ce fait il que tu sois aussi légère…c’est à ce moment là que tu sens une prise sur toi. Une étreinte presque rassurante. Cette odeur te dis quelque chose. Et quelque chose de familière. « J’espère que tu t’es bien amusée …. Je sais que j’ai étais absent trop longtemps. Tu n’es plus aussi réactive ma beauté. Laisse moi te rappeler quelque chose d’important ….. » un courant électrique s’empare de ton corps, les images de votre passé. De ses séances de torture. De ses travaux qu’il faisaient sur toi. Reviennent comme des gifles en pleine mémoire. Il sait pertinemment que tu fais tout pour les oublier. Quitte à te ruiner la santé dans des potions corrosives pour effacer cette vie. Te laver de ses actes. Subitement tu exploses en pleure. Grosses larmes qui roulent sur tes joues, tu fais enfin entendre ta voix. Tu hurles, comme une enfant qui essuyer le plus gros chagrin de sa vie. Tu apparais sans filtre. L’entente de ton prénom te stoppe directement. Levant pour la première fois les yeux tu fixes comme une image figée le visage qui t’as interrompu avec sa question. Qu’est ce qui ne va pas ….. ?

Rien ne va ! Tu es revenu sur terre sans ton contrat. Tu ne peux vivre qu’à demi libre. Tu es sous l’emprise d’un prince démoniaque. Tu es sous la dépendance de drogues. Tu ne sais plus vivre normalement. Les gens sont soit intrigués par ton cas. Apeurés par tes actes. Ou tout simplement indifférent par ta détresse. Tu ouvres les lèvres tu veux et tu as besoin de répondre mais tout ce qui en sort est un souffle fatigué. Tu es loin de la femme forte que tu sais revendiquer et montrer. Celle qui écrase les gens avec son 38. Celle qui insulte le premier qui la regarde de travers ou qui la juge. Qui sourit quand elle se reçoit un coup et rend au centuple ce geste… actuellement tu fais clairement de la peine et tu n’inspire que de la pitié. Petit à petit le flou s’écarte et tu reconnais ce visage. Celui d’un espoir. Dans ton malheur tu as trouvé un protecteur. On peu dire que c’est une chance d’avoir été prise à partie dans le territoire de ce loup. Alan. Tu remercie le ciel qu’il soit là. Qu’il soit intervenu même si ton amour propre en temps normal t’aurai fais grincer des dents. « Je suis …fatiguée….. » chuchote tu presque lassée par ce qu’il t’arrives comme un rendez vous raté. « A très vite Rozen…. N’oublie pas à qui tu appartiens… » écarquillant les yeux tu te cambres brusquement ! Une vive douleur s’échappe de tes reins. Tu t’agites comme une mouche prise dans une toile. Tu donnes de la voix. Tu viens subitement tenir ton côté.

C’est brûlant, c’est piquant. C’est douloureux. Et c’est rouge. Tu t’agites tellement que tu le repousse violemment. Celui qui ose te saigner malgré ton état effrayant. Tu sais, tu le sens, tu le vois. Depuis que tu l’as rencontré tu as bien senti qu’il était suspicieux sur ta personne. Comment ne pas le comprendre. Une morte vivante bien vivante qui marche sur terre. Même s’il reste un loup. Ce genre de choses dépassent souvent même les créatures surnaturelles. Un mort qui revient à la vie n’est jamais innocent. Mais pour le moment tout ce que tu sais c’est qu’une douleur déchire ta peau. Au sens propre comme au sens figure. Roulant par terre le visage contre le bois du parquet. Tu étouffe tes cris. Une main se teintant de rouge, suintant de liquide. Tu t’arracherais la peau. Mais il s’en charge déjà. Un E tracé à même la peau. Le E de Ezra. Comme une lame qui flattait ta chaire. Comme pour marquer ses jouets. Essoufflée. Exténuée. Impuissante. Tu offres un spectacle macabre à celui qui t’a sauvé. « Laisse moi….. » pleuré comme une complainte envers Alan.

Ce bruit te glace le sens et fait grincer tes os. Ce hurlement n’est rien de plus reconnaissable que ses foutu chien. Ta respiration est courte, forte, et profonde, comme un cauchemar que tu revis inlassablement. La chaire qui se déchire. Les ongles qui s’enfoncent dans ton corps. Les dents brûlantes qui te mettent en charpie. C’est trop frais même après sept ans. Tu n’en dors plus. Tu ne vis plus, sous la peur de les revoir. Les chiens de l’enfer, la bête. Depuis quelques jours les cries se font de plus en plus intenses, comme si sa présence s’intensifie dans le temps. Cette fois tu les entends littéralement à quelques pas de ton entrepôt. C’est trop. C’est insupportable. Grâce à tes contacts, tes connaissances, ton expériences, et ton passage là bas. Tu sais à peu près comment les éloigner. Du moins éviter le contact de trop près, tu sais qu’ils ne s’attaqueront pas à ta fille. No a ton père. Mais à toi…. Qui sait ce que ce contrat contient pour te faire flancher. Les murs son habillés d’inscription runiques. D’amulettes. Peint d’un onguent répulsif pour leur nature. Le soir tu te postes devant la grande porte du hangar avec assez de munitions pour les étourdir et ne pas succomber aussi facilement.

« C’est quoi ce gamin qui fout de la viande partout …. Il va attirer tout les chiens et chats errants autour du quartier ! Ça va puer la pisse putain » cette phrase insignifiante trouve un écho enfin dans ton esprit. T’es démons restent des chiens. Une gamelle qui roule à tes pieds, ton père a récupéré l’une des gamelles que cet individu met partout pour nourrir tu ne sais qui. Mais une chose est sure, les cries et les aboiements se sont rapprochés avec les coins de nourriture. Un agacement s’étire en rage. Ce sale type même si tu le ne connais pas le moins du monde va essuyer ta colère. Ce mec rapproche des entités qui surement le dépasse ! Il les ramènent toi alors que tu cherches à les fuir ! Prenant la gamelle tu lui jettes un sort. On ne va pas rentrer dans les détails. Les rituels. Mais en attendant. Grâce au résidus qu’il a laisser de sa personne tu as pu retrouver la traces des autres gamelles, ainsi que les chemins qu’il emprunte souvent. De ce fait tu t’es posté devant chez toi. En espérant retrouver cette signalétique qui lui est propre. Et c’est sans surprise que le jeune homme se retrouve encore part chez toi les bras changer d’offrandes aux chiens de l’enfer. Ce type est inconscient ! Une carabine aux poings avancés droit sur lui, la rage dans les yeux. Les aboiements se font sentir comme le prémice d’une histoire d’horreur.

« Putain sale enfoiré !!! Tu vas dégager avec tes saleté de bouts de viandes ! Tu comprends pas les avertissements qu’on t’as mises les autres soirs !!!! Arrêtes de leur donner à bouffer tu sais pas avec quoi tu joues gamin ! »

Fusil à plombs braqué sur sa petite tête asiatique, tu ne lui demandes pas la politesse ni son reste. Armée prête à tirer tu ne fera pas de cadeaux à un inculte qui fait la charité aux animaux errants démoniaques. Avec tout l’amour qu’il peu donner pour des animaux ici c’est loin de te toucher la corde sensible. Le regard froid. Agace. Rageuse. Tu ne bronches pas, tu ne bouges pas d’un centimètre. Tu espères ne pas en arriver à des extrêmes pour qu’il cesse ses manigances puérils.

« Donne moi cette ga …. »

Un crie strident. Ils sont pas loin. Et les grondements sourds de leur pas résonnent dans tout son corps. Ils s’approchent, tu ne sais pas si c’est la viande ou toi qui les rends aussi furtifs et malsain. Mais si toi tu arrives à sentir leur présences. Ils doivent sentir la tienne. Et savoir que tu devrais être là bas en ce moment doivent les tourmenter dans la logique de leur comportement. Ils t’on amenés là bas…. Comment ce fait il que tu sois de nouveau ici.

« Bordel ils s’approchent… »

Tes yeux le fixes blasé. Non agacé. De toute façon il n’y a pas grand-chose sur terre qui ne t’agace pas. Petite pirouette et culs Serres il parle comme un aristocrate tomber dans la rue des petites gens. Ce qui te fais rouler des yeux un premier temps. C’est bon faut pas abuser non plus. Ta 10 ou 15 ans de plus que lui. Tu n’es pas non plus un dinosaure qu’il faut implorer. Tes doigts se resserrent sur les losanges de la grilles qui sépare les gradins du terrain de jeu. Tu le fixes froidement de tes deux iris.

« On va pas y aller par 4 chemins…. Je sais que tu donnes des cours à ma fille. Mais cette petite peste se joue bien de dire qu’elle cherche surtout ta compagnie, et me dis pas que tu l’a pas vu. T’es loin d’être aussi stupide cheri…. »

Soupirant ses manières on tendance à t’irriter. Peu etre que chaque chose qu’il ferra t’agacera. Mais pour le moment tu ne sais pas trop comment le prendre. Il n’est pas si bête qu’il ne l’exprime, il a compris le petit jeu de ta fille. Et en grand gentlemen il te propose même de satisfaire tes besoins de mère ours en proposant un autre collègue et se retirer. C’est qu’il te coupe l’herbe sous les pieds le jeunot. Grognant en comprenant d’or et déjà que tu ne va pas te défouler sur lui tu décroches ta prise sur le grillage et croise les bras.

« Hum….. t’es chian j’étais dans le bon feeling pour me défouler sur toi….. mais comment tu veux que je fasse quelque chose face à ça ! »

Tu le pointe du doigt en le désignant de la tête aux pieds. Une minute de silence tu reste figée sur lui. Ce jeune homme serait un bon partie si tu n’étais pas si possessive envers Lexie. Mais il reste toujours cette sensation bizarre qu’il te procure, une sensation que tu as vécu qu’une fois au paravent. En enfer …. Quand Ezra avait ramener ce dieu secondaire dans ses loges pour se procurer son sang. Tu ne saurais pas comment dire. Mais cette impression est assez compliquée à expliquer la tout de suite. Comment un jeune étudiant pourrait être un dieu. Ce serait ….. pas si inimaginable en fait.

« Rappel moi comment tu t’appelles ? »

Ton regard deviens plus sévère. Plus sérieux. Ce n’était plus une simple question de béguin de collégien. Mais quelque chose de plus profond. Il faut que tu en es le cœur net. Que tu mette une étiquette sur ce pressentiments malsain.

« Tu as toujours vécu ici….. ? »

Suspicieuse c’est le mot, et tu ne te caches pas pour lui montrer.

Au clair de la lune .... mon ami Baba, prête moi ta plume pour écrire un sort. Déphasée, comme dans un rêve éveillé. Tu écris, tu écris sur le sol froid de ton hangar. Des runes, des comptines russe sur ton hôte. Et aussi ses paroles pour les sortir de ton esprit. Tu n’as pas dormi depuis plus de trois jours, restant éveillée par les inhalations toxique de tes mélanges à fumer. Par les sérums et autre potion sorti des tiroirs de ta grand mère. Ton corps ne tien plus, ton teint blafard ferait fuir corbeaux. Tu n’es pas sortie du hangar aujourd’hui une aubaine que le squatteur à temps complet est décidé de se faire un petit break à l’extérieur. Tu peux décompenser tranquillement dans ton coin. Grattant le béton avec des clous trouvés ici et là tu répètes inlassablement la même phrase à t’en abimer les doigts. Marquant d’un rouge écarlate le gris du sol. Ta bouche pâteuse manque d’hydratation.

— « tu ne peux pas faire semblant ma chérie. Je suis là et je le resterais » crachant par terre tu semble satisfais par ce que tu viens de faire. Le sol gronde, et les gravures danse. Les gouttes qui s’écrase dans les rainures. Finissent par se fondre dans la poussière et le béton. Un affreux sourire se dessine sur tes lèvres. Dans une mer de livre et de parchemin tu as trouvé une réponse. Une solution surement éphémère comme toute les autres. Elle trouvera le moyen de la contourner. Mais une réponse pour enfin avoir quelques heures de paix. Posant à plat tes deux mains dans l’immense cercle qui se dessine tout autour de toi, il s’illumine et explose d’une lumière incandescente. Plus un bruit, plus un mot, juste le chant des hiboux et le vent qui traverse les tôles du hangar. Partager sa vie et son corps avec une entité de la sorte n’a pas que des inconvénients, grâce à ce partage tu connais ses points faibles comme elle connaît les tiens.

Un poids léger sur tes épaules, tu la enfermée dans le fond de ton esprit sinueux. Comme une prison de verre temporaire ou tu sais que le bonheur est vain. Elle sera de retour aussi rapidement que tu la envoyée la bas. Lourdement tu te laisse tomber contre le sol avec comme simple oreiller ta veste de jogging. Même le froid autour de toi n’arrivait pas à t’attendre. Tu as juste besoin de cinq minute de repos. Cinq petite minute. En un souffle tu tes endormie comme la belle au bois dormant qui c’est fait piquer par le rouet. Recroquevillée sur toi même le visage dans la veste. Au centre de cet immense cercle magique tu t’endors presque paisiblement sous les hurlements des meutes de loups au loin.

Mais dormir signifie aussi faire des cauchemars. Si elle n’est plus là physiquement pour te torturer, elle garde une emprise sur toi. Et est capable de te projeter dans un enfer qu’elle seule est capable d’alimenter. Tu es chez toi, avec ta fille qui rit, qui parle, qui s’amuse à faire une de ses salades gourmandes. Ton père la bière en main avec Eli. Devant leur éternel match de foot à crier devant l’écran en pensant que les joueurs les entendent. Un cauchemar tu le sens d’avance, même si ce prémices est d’un délice sans nom. En une fraction de seconde, les lumières grillent une à une. D’abord le couloir. Le salon, puis la salle à manger, tu ne peux pas bouger, tu ne peux pas crier, tu es mortifiée, ou alors plus précisément. Paralysé comme dans un bocal ou personne ne peux t’entendre ou te voir. Tu les entends hurler, ton bébé, ton père et ton ami. Impossible de les aider, tout ce que tu sais, c’est qu’elle rit à gorge déployée, devant toi. Sous sa forme la plus pure. Noire. Fumante. Dégoulinante de mort. Yaga dégage une mèche de tes cheveux pour mieux plonger son regard abyssale dans le tien. —« c’est pour la vie ... » dit elle en te caressant la joue. — « juste toi et moi » à ces mot tu ouvres comme une hystérique tes yeux et ton corps se raidit brutalement. Elle etait revenue. Aussi vite que le temps change. Crispant toutes tes articulations. Comme une énorme crampes générale. Qui bousille ton esprit par la douleur physique. Une punition pour l’avoir enfermée. Trop faible pour faire plus malheureusement. À te tortiller sur un lit. Car oui bizarrement tu étais sur un lit. Percuter le sol sans réflexe de survie te permet de remettre les idées en place. Mais le bruit de la chute te permet d’entendre des pas s’approcher de toi.